VANESSA NAKATE MILITANTE OUGANDAISE FAIT ENTENDRE SA VOIX LORS DE LA COP26

Alors qu’Emmanuel Macron va s’adresser solennellement aux Français ce soir, à 20H00, pour promouvoir le rappel vaccinal face au rebond de l’épidémie Covid et évoquer les priorités de la fin de son quinquennat, Women e Life privilégie les attentes de la jeune génération face à un autre fléau lié au changement climatique.

À bien y regarder, deux phénomènes sont observables concernant les voix qui se font réellement entendre concernant les enjeux de cette crise climatique qui ne connaît pas de frontières.

Tout d’abord, la très nette mobilisation de la jeunesse, cette dernière se montrant légitimement préoccupé par son avenir.

Ensuite, la prédominance de voix féminines à la tête des mouvements qui dénoncent le manque d’initiatives, et surtout actions concrètes prises par les pouvoirs publics pour apporter de véritables solutions aux problèmes récurrents.

Votre magazine féminin ouvert sur le monde estime qu’écouter et entendre la jeunesse, c’est aider la société à devenir adulte, mais aussi l’encourager à conduire des actions concrètes pour que s’engage à l’échelle nationale comme internationale une authentique politique éco-responsable dont les générations à venir dépendent.

Parmi les jeunes qui se mobilisent, Vanessa Nakate, une jeune ougandaise qui fêtera ses 25 ans le 15 novembre, a pris conscience des enjeux dés 2018 face à la multiplication d’événements climatiques extrêmes : inondations, sécheresses, glissements de terrain qui ont frappé son pays, et se traduisent par la perte de vies, la destruction soudaine des maisons, des fermes ou de moyens de subsistance.

Pour peu que vous sachiez situer ce pays d’Afrique de l’Est, que savez-vous de L’Ouganda ?

Qu’il fait partie de l’Afrique des Grands Lacs.
Qu’il compte 60 zones protégées, dont 10 parcs nationaux.
Que les boda-boda sont un des moyens de transport les plus réputés.
Qu’un certain Idi Amin a pris le pouvoir en janvier 1971 par un coup d’État, soutenu au départ par les pays occidentaux qui craignaient une orientation trop socialiste du régime précédent, avant qu’il ne soit abandonné en raison du caractère tyrannique et sanguinaire de son régime.

Avec un territoire disposant de quelques ressources en hydrocarbure, le pays produisant environ 10 000 barils par jour, l’Ouganda est devenu dans les années 2010 le onzième producteur mondial de café et le deuxième d’Afrique derrière l’Éthiopie, mais aussi le deuxième au palmarès des producteurs africains de thé, après le Kenya.
Sachant que 80 % de la population vit de l’agriculture, la canne à sucre, le coton et la patate douce, figurent également parmi les autres grandes cultures du pays.

Ces précisions étant apportées à toutes fins utiles, Vanessa Nakate a plus récemment pris l’initiative de créer le mouvement Rise Up ou encore Green Schools Project afin d’encourager l’engagement de la jeunesse de son pays e faveur d’une lutte contre le dérèglement climatique. Et alors qu’elle participe à la conférence sur le climat de Glasgow, son livre intitulé : » Une écologie sans frontières » publié aux éditions Harper Collins, vient de paraître.

Sa prise de conscience des enjeux climatiques, remonte au moment où Greta Thunberg a lancé le mouvement Fridays for Future et que des grèves étudiantes pour le climat étaient organisées dans de nombreux pays.

Demanderesse d’une justice climatique, elle sait pertinemment le pouvoir que peuvent avoir les réseaux sociaux pour sensibiliser les individus de par le monde.
Malgré les critiques dont elle fait l’objet, Vanessa Nakate affirme que le changement climatique ne fait que contribuer aux inégalités, les femmes étant touchées de manière disproportionnée.

Bien qu’il lui faille reconnaître l’impossibilité d’organiser de grandes manifestations sur ce thème dans son pays, elle sait ne pas être seule à mener le combat à travers le monde.

Pour elle, l’objectif de la justice climatique vise à ce que chacun puisse satisfaire ses besoins essentiels, qu’il s’agisse entre autres de l’accès à la nourriture, à l’eau, à la santé… autant de domaines bouleversés par le dérèglement climatique.
Dans une interview elle précise :  » Si nous voulons traiter la question climatique de manière équitable, il faut aller au-delà des solutions technologiques, ne pas parler seulement d’énergies renouvelables, de véhicules électriques… mais veiller à ce que les populations les plus fragiles ne soient pas davantage marginalisées. »

Elle ne manque pas de souligner le caractère abracadabrantesque d’une déclaration des dirigeants d’une entreprise comme Total, chef de file d’un mégaprojet d’exploitation pétrolière en Ouganda, qui affiche un objectif de neutralité carbone en 2050 tout en procédant à la construction d’un oléoduc de 1 445 km qui doit traverser l’Afrique de l’Est.

Après s’être manifestée à de multiples occasions, Vanessa Nakate soutient dans un article paru dans The Guardian en octobre 2021, que les pays et les entreprises largement responsables des émissions de gaz à effet de serre devraient indemniser les pays et les communautés d’Afrique pour les pertes et les dommages résultant du changement climatique qu’ils subissent actuellement.

C’est ce qui s’appelle jeter un pavé dans la mare qui nécessitera d’ÉCOPER inlassablement, référence faite à la COP26 et aux suivantes !

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