UNE FEMME À LA TÊTE DE L’ OMC

Fondée le 1er janvier 1995 dans la foulée du GATT « General Agreement on Tariffs and Trade » créé en 1947, la direction de l’ Organisation mondiale du commerce (OMC) n’avait été jusqu’à ce jour occupée que par des hommes parmi lesquels il convient de retenir celle de Pascal Lamy, un Français, de 2005 à 2013.

Autant dire que l’annonce de la nomination à la tête de cette institution de Ngozi Okonjo-Iweala, une femme politique nigériane ne peut passer inaperçue.

Economiste du développement, ancienne Ministre des finances du Nigéria, puis Présidente du Conseil de Gavi, l’Alliance du vaccin, au sein de l’’Organisation mondiale de la Santé (OMS) un poste qu’elle occupera ce à partir de janvier 2016, son parcours exceptionnel témoigne de ses qualités reconnues.

Désignée aujourd’hui, 15 février 2021, directrice générale de l’OMC, elle devient la première femme et première personnalité africaine à occuper cette fonction.

Son parcours et son palmarès révélés sur Wikimédia se passent de commentaires :

Elle a été classée parmi les « 8 femmes combattantes anticorruption de Transparency International qui inspirent » (2019), l’une des 50 plus grandes dirigeantes mondiales (Fortune, 2015), dans le Top 100 des personnes les plus influentes du monde (TIME, 2014), le Top 100 Global Thinkers (Foreign Policy, 2011 et 2012), le Top 100 des femmes les plus puissantes dans le monde (Forbes, 2011, 2012, 2013 et 2014), les 3 femmes les plus puissantes d’Afrique (Forbes, 2012), le Top 10 des femmes les plus influentes d’Afrique(Forbes, 2011), le Top 100 des femmes dans le monde (The UK Guardian, 2011), le Top 150 Women in the World (Newsweek, 2011), et le Top 100 des personnes les plus inspirantes dans le monde – Delivering for Girls and Women (Women Deliver, 2011). Elle figure également dans le classement des 73 influenceurs d’affaires « brillants » dans le monde établi par Condé Nast International.

En 2019, Ngozi Okonjo-Iweala est élue à l’Académie américaine des arts et des sciences. En 2017, elle reçoit le Prix Madeleine K. Albright pour le développement mondial de l’Aspen Institute, le Women’s Economic Empowerment Award de WEConnect International et le Vanguard Award de l’université Howard. En 2016, elle reçoit le prix Power with Purpose du Devex Development Communications Network et le Global Fairness Award de l’Initiative mondiale pour l’équité en reconnaissance de sa contribution au développement durable. Elle a également reçu de hautes distinctions nationales de la République de Côte d’Ivoire et de la République du Libéria et le troisième plus haut commandant national de la République fédérale (CFR) du Nigeria[pas clair]. En outre, elle est récipiendaire du David Rockefeller Bridging Leadership Award (2014), de la President of the Italian Republic Gold Medal by the Pia Manzu Centre (2011), du Global Leadership Award du Chicago Council on Global Affairs (2011), du Global Leadership Award de la Columbia University School of International and Public Affairs (2010) et du Bishop John T. Walker Distinguished Humanitarian Service Award (2010). Elle a enfin reçu le Prix européen des héros du magazine TIME en 2004, a été nommée ministre des Finances de l’année (Africa Investor Magazine, 2014), ministre des Finances de l’année pour l’Afrique et le Moyen-Orient (Le Banquier, 2004), ministre des Finances mondiaux de l’année (EUROMONEY, 2005), ministre des Finances de l’année pour l’Afrique et le Moyen-Orient (Emerging Markets Magazine, 2005) et ministre de l’année (THISDAY, 2004 et 2005).

Lorsqu’on cherche à savoir quel rôle joue l’OMC, il est notamment possible de retenir trois accords importants qui définissent les règles du commerce dans le domaine des marchandises, des services et de la propriété intellectuelle :
• Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT), toujours en vigueur mais appelé désormais « GATT 1994 ».
• Accord général sur le commerce des services (AGCS, en anglais GATS)
• Accord sur les Aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC, en anglais TRIPS)

Toutefois, se limiter à ces actions ne saurait dissimuler de nombreux accords complémentaires et annexes relatifs à des prescriptions plus précises pour certains secteurs ou pour certaines questions comme l’accord sur l’agriculture, l’Accord sur l’application des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS), l’accord sur les mesures concernant l’investissement et liées au commerce ou l’accord sur les obstacles techniques liés au commerce.

Aujourd’hui Ngozi Okonjo-Iweala sait devoir se focaliser sur des thématiques qui correspondent aux préoccupations actuelles à l’échelle planétaire, qu’il s’agisse de la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de COVID-19, du changement climatique et de l’indispensable révision du paradigme de développement qui passe par la préservation des ressources naturelles et l’indispensable recours aux énergies renouvelables, de l’impact des nouvelles technologies de l’information et de la communication.

A 66 ans, Ngozi Okonjo-Iweala se retrouve aux commandes de l’organisation mondiale du commerce dont chacun peut comprendre l’importance qu’elle revêt alors que la mondialisation des échanges a apporté la démonstration patente de ses pouvoirs, mais aussi de ses défauts récurrents. Surtout à l’heure où la Chine devient le premier partenaire commercial de l’UE.

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