UNE QUESTION DE PARITÉ À MOURIR DE RIRE

Comme vous allez le comprendre, Anne Hidalgo, Maire de Paris, a comme le montre l’image de bonnes raisons de réagir de la sorte, même si d’un légitime agacement elle est droit de faire preuve.

En cause une amende de 90.000 euros infligée à la Ville de Paris qui a de quoi faire rigoler bien au-delà du lectorat de Women e Life.

Motif de cette sanction : un « non respect de la parité ».

Accrochez-vous, et surtout prenez garde de ne pas tomber à la renverse à la lecture de ce qui suit !

Cette condamnation, une première du genre, repose sur le constat suivant : trop de femmes ont été nommées à des postes de direction en 2018.

Voilà une décision arbitraire aussi inattendue que risible !

Surtout au vu des engagements pris par l’exécutif pour lutter notamment contre toute forme de discrimination, ou encore de sexisme dans le monde du travail.
Et force est de constater que le plafond de verre qui trop souvent empêche les femmes d’accéder à des postes de direction au sein d’entreprises, dans le secteur privé et public, se doit d’être définitivement brisé.

Rendez-vous compte : sur les 16 postes de direction à la mairie de Paris, onze étaient occupés par des femmes et cinq par des hommes. Un scandale !

Le caractère profondément absurde, injuste, irresponsable, dangereux de la décision du Ministère public dénoncé par Anne Hidalgo , maire de la capitale, témoigne effectivement du manque de discernement d’une bureaucratie « mâle » partie.

Le motif avancé pour justifier une condamnation se trouve en total décalage au vu des ambitions que la loi fixait pourtant jusqu’en janvier 2019 en imposant une représentation d’au moins 40% pour chaque sexe. Une mesure destinée à booster la promotion des femmes dans le monde du travail..

De plus, on est en droit de s’interroger sur le sens même de la condamnation. Car bien que les nominations de femmes à des postes de direction remontent à 2018, la nouvelle loi votée en 2019 et entrée en vigueur en juin 2020, dispense de pénalités les entreprises qui ne respectent pas la parité hommes femmes.

Aujourd’hui, avec 47 % de femmes cadres supérieures, la Ville de Paris apporte la démonstration du possible en termes de féminisation des responsabilités.

L’ineptie de la condamnation n’échappe à personne, et on comprend que la maire socialiste ait annoncé mardi au Conseil de Paris qu’elle irait régler l’amende en main propre au ministère de la Fonction publique. Et elle invite d’ailleurs les femmes de l’Hôtel de Ville à se joindre à elle.

Il y a des jours où il faut savoir jeter le masque et manifester, tout sourire, son désaccord.

A moins de vouloir marcher sur la tête au risque d’en perdre la raison.

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