DEJA OU FUTURES BONNES EPOUSES DEMAIN TOUTES EN SALLES

C’est à la fois un coup du sort et un coup de maître !

A l’issue d’une longue période de privations et d’astreintes liées à la pandémie et au confinement, le 22 juin, date de la réouverture des cinémas notamment, vous allez pouvoir courir voir en salle et sur grand écran le dernier film réalisé par Martin Provost.

Intitulé « La bonne épouse » sa sortie qui était initialement programmée le 11 mars, a un côté effet rebond bienvenu au regard d’un évènement qui vous a valu d’accomplir des tâches ménagères cloîtrées à domicile.

Le coup de maître tient à l’histoire contée avec beaucoup d’humour qui vous entraîne en l’année scolaire 1967-68 dans l’une de ces fameuses écoles ménagères qui avaient en France à l’époque pour mission de préparer les jeunes filles à être de futures bonnes épouses.

Dirigée par Paulette Van Der Beck qu’incarne à merveille Juliette Binoche, le film nous fait entrer dans un internat en Alsace où il est interdit de parler alsacien, et où les jeunes filles apprennent à maîtriser les sept piliers du savoir-faire ménager: cuisine, repassage, ménage, raccommodage, soins aux petits enfants…
Une démarche formation qui contraste en cette fin des années 60 alors que les jeunes demoiselles ont d’autres préoccupations que « la tenue et le respect » : les roudoudous, les chanteurs yéyés, le pschitt orange, les garçons aux cheveux longs, les filles aux cheveux courts…

Avec de formidables actrices comme Yolande Moreau, Noémie Lvovsky et le désopilant Edouard Baer, les scènes de ce long métrage vous rappelleront sans doute un vécu récent concernant l’accomplissement de tâches ménagères, à même de faire entendre vos rires en salle obscure.

Féministe ou pas, vous constaterez que 68 a bien marqué un tournant dans la vie des femmes qui ont connu une période charnière en termes d’émancipation et d’accès à la liberté dans bien des domaines.
Que les travaux domestiques que vous avez eus à accomplir confinées vous laissent un bon ou un mauvais souvenir, ce film est un véritable clin d’oeil à tout ce qu’il vous a été donné de faire.

Comme le précise Martin Provost : « Ce n’est pas seulement l’air du temps, avec de l’humour ce film dit vraiment quelque chose sur l’évolution du monde. »

Et si vous doutez du rôle qu’ont joué les femmes plongées dans l’ambiance de la COVID-19, la toute dernière étude HARRIS INTERACTIVE concernant l’impact du confinement sur les inégalités femmes-hommes apporte la démonstration que vous êtes nombreuses à avoir su faire face aux défis d’une situation inédite, ce qui ne signifie pas autant qu’il ne reste pas encore beaucoup à faire.

La bande-annonce de « La bonne épouse » saura vous inciter à reprendre dans la joie le chemin des salles obscures. Demain vous allez avoir la grande tentation d’aller au cinéma !

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