POURQUOI LE VIOLET VA SI BIEN AU FEMINISME

Alors que beaucoup voient rouge lorsqu’ils ne broient pas du noir pour de virales questions liées au COVID-19 qui minent les perspectives de l’économie à l’échelle mondiale, Women e Life se raccroche comme lors de la présentation de ses vœux 2020 au violet.

Pourquoi cette couleur ?

Tout d’abord parce qu’elle est le résultat du mélange de tons bleus et roses, culturellement identifiés avec le masculin et le féminin.

En foulards, banderoles, t-shirts …la couleur violette a été le ton omniprésent lors de la Journée de la femme, partout dans le monde.
Identifiée à la demande de justice et de parité entre les sexes, elle a été un moteur historique des revendications d’équité dans tous les domaines.

L’affichage de cette souleur symbolique remonte en réalité à l’époque du mouvement des suffragettes anglaises, aux origines des revendications féminines. Selon les archives, en 1908, l’Union sociale et politique des femmes (WSPU) a commencé la lutte féministe avec trois couleurs: violet, blanc et vert.

Emmeline Pethick-Lawrence, l’une des activistes les plus éminentes de l’époque, explique les raisons qui ont conduit à utiliser ces trois tons: « Le violet, couleur des souverains, symbolise le sang royal qui coule dans les veines de chaque suffragette. Il symbolise la conscience de la liberté et de la dignité. Le blanc est pour sa part représentatif de l’honnêteté dans la vie privée et politique. Quant au vert, il représente l’espoir d’un nouveau départ. »
Vous m’en direz tant !

Le violet est également associé à l’épisode tragique qui a marqué le début des premières manifestations féministes massives aux Etats-Unis, lors de l’incendie de l’usine textile de Triangle Shirtwaist à New-York, le 25 mars 1911.

Ce dernier allait provoquer le décès de 146 travailleurs dont 123 femmes – pour la plupart immigrées et très jeunes – n’ayant pu s’échapper au sinistre, les portes étant fermées pour qu’elles ne puissent pas partir pendant leur journée de travail.

De plus, il se dit que la fumée qui s’est échappée et pouvait être vue à des kilomètres à la ronde était violette, des vêtements réalisés avec des tissus de cette couleur étant fabriqués dans cette usine.

En raison des terribles conditions de travail dans lesquelles les femmes soumises avec des journées de plus de 10 heures, six jours par semaine et avec des salaires très bas, cette couleur est devenue emblématique.

Women e Life qui suit avec intérêt ce que la presse étrangère relate à propos du féminisme, a estimé que les explications apportées par Isabel Boni-Le Goff ,sociologue au centre d’étude genre (UNIL) lors de l’interview accordée à Virginie Maret du quotidien suisse Le Temps concernant le purplewashing, avaient toutes raisons d’illustrer cette chronique.

Laisser un commentaire