FEDERICA MOGHERINI AVAIT SU PARVENIR A UN ACCORD HISTORIQUE SUR LE NUCLEAIRE IRANIEN

Un webmagazine féminin se doit de regarder les réalités en face et de donner de la voix lorsque l’actualité l’impose.
L’occasion de souligner que des hommes, mais aussi des femmes de grande qualité, sont des acteurs de paix dans le monde.
Comme en témoigne cette image prise en juillet 2015, nous avions alors toutes les raisons de nous réjouir !
Et le long et laborieux travail entrepris par Federica Mogherini pour parvenir à un accord sur le nucléaire iranien mérite en dépit des derniers évènements d’être une nouvelle fois salué aujourd’hui.

Parce qu’il faut savoir se souvenir de ces grands moments encourageants qui marquent l’Histoire, Women e-Life se devait de rediffuser aujourd’hui la chronique audio de Patrick Gorgeon, mise en ligne cette année là, un 14 juillet, sur la webradio webtv indépendante AWI.

L’accord historique sur le nucléaire iranien qui venait d’être signé augurait d’un heureux dénouement après plus de dix années de pourparlers.

Le texte de présentation de la chronique audio abordait le sujet de la façon suivante:

« En désignant en septembre 2014, le Premier ministre polonais Donald Tusk à la présidence du Conseil européen et Federica Mogherini, ministre italienne des Affaires étrangères, au poste de Haut Représentant de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne ne s’y sont pas trompés.

A 57 ans, le chef du gouvernement polonais avait succédé le 1er décembre au Belge Herman Van Rompuy au poste de président du Conseil européen.

Quant à la ministre italienne, âgée de seulement 41 ans, elle allait devenir le 1er novembre Haut Représentant de l’UE pour la politique étrangère et de sécurité commune, fonction inaugurée il y a cinq ans par la Britannique Catherine Ashton, par ailleurs vice-présidente de la Commission européenne.

Avec la crise grecque pour l’un, le programme nucléaire iranien pour l’autre, ces deux pointures ont su apporter une solide démonstration de leurs compétences au regard des dossiers particulièrement délicats et complexes qu’ils ont dû gérer depuis leur entrée en fonction.

Le succès remporté par Federica Mogherini, qui n’était pas donnée gagnante au départ, méritait que cette femme soit mieux connue. Car en parvenant à la signature d’un accord sur le programme nucléaire de Téhéran qui permettra une levée des sanctions économiques pesant sur la République islamique, il devrait ainsi être mis fin au climat délétère qui empoisonne depuis douze ans les relations internationales.

Il s’agit sans conteste d’une victoire de la diplomatie ».

Par ailleurs, l’émission proposée en février 2016 sous le titre  » QUAND L’IRAN TEMOIGNE UNE VOLONTE D’OUVERTURE ET DE DIAlOGUE » avait permis à Patrick Gorgeon d’interviewer Monsieur Ali Ahani, Ambassadeur de la République Islamique d’Iran à Paris depuis 2012.

Cette intervention faisait suite à la récente visite à Paris, du Président iranien, Monsieur Hassan Rohani.
Instructive à plus titre cette interview exclusive apporte un éclairage saisissant après la déchirure par Donald Trump de l’accord nucléaire iranien. Par sa décision unilatérale, le 45e président des Etats-Unis, venait de briser les espoirs de ce que le président Hassan Rohani qualifiait lui même « de long chemin à parcourir ».

Aujourd’hui, le climat de tension entre Washington et Téhéran atteint un niveau dont nous devons tous être conscients.

Alors que les tensions entre les deux pays étaient très vives, Trump a signé hier un décret-loi imposant de nouvelles sanctions. Le secrétaire américain au Trésor, Steven Mnuchin, a déclaré que cela bloquerait des milliards de dollars supplémentaires dans les avoirs iraniens.

Trump a déclaré aux journalistes que les sanctions étaient en partie une réponse au fait que l’Iran avait abattu un drone américain la semaine dernière, mais que cela aurait été le cas de toute façon. Il a ajouté que Khamenei était responsable de ce que Trump a appelé « la conduite hostile du régime » au Moyen-Orient.

Si les mesures prises jusqu’ici par l’actuel président des Etats-Unis vis à vis de l’Iran venaient à provoquer une guerre, tout le monde y perdrait.

L’Europe qui en est encore à se chercher des présidents pour assurer la gestion des affaires au niveau  européen et international, pêche aujourd’hui par défaut, ses engagements comme sa politique demeurant flou.

Cette chronique audio vient donc en rappel d’un acte salvateur qui laissait à juste titre titre place à l’espoir d’une entente entre les nations bénéfiques pour les peuples.
Un espoir qui s’amenuise et nécessite que le corps diplomatique fasse des miracles pour sauver la mise.

Federica Mogherini peut-elle encore agir ?

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