CES FEMMES QUI DEMANDENT RECONNAISSANCE DE LEURS DROITS ET LIBERTE DOIVENT ÊTRE ENTENDUES

Negzzia

Women e-life a estimé indispensable de relayer le clip vidéo de l’interview de Negzzia, une Iranienne mannequin, récemment réalisé et publié par l’Express.
Le cas de cette jeune femme qui s’est trouvée dans l’obligation de fuir son pays en raison des menaces dont elle faisait l’objet à la suite de ses apparitions dans des magazines de mode, jugées choquantes par les autorités de son pays, est révélateur d’un total décrochage sociétal sur fond de pratiques et de croyances d’un autre âge.

Bien que parvenue à se rendre en France après un passage en Turquie, la situation de Negzzia devenue SDF à Paris, se doit d’être dénoncée.

D’autant que contrainte aujourd’hui de survivre dans des conditions inacceptables, cette jeune femme qui dispose de sérieux atouts propres à séduire dans l’univers fashion, se heurte aux plus grandes difficultés pour faire reconnaître son statut de demandeur d’asile et donc obtenir le droit de résider légalement chez nous et d’y exercer son métier de mannequin.

Cette information n’a pas été retenue par hasard.

Elle introduit en réalité plusieurs autres cas de femmes particulièrement menacées dans autres pays du Moyen-Orient, notamment en Arabie saoudite. Des situations qui soulèvent à juste titre l’indignation. Car force est de  constater qu’elles  mettent en évidence  l’absence de reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables qui constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde.

D’où le lancement d’un appel à la raison pour que les libertés d’expression, comme de vivre et d’apparaître des femmes, soient également reconnues dans tous les pays.

En mai 2018, trois femmes défenseures des droits humains de premier plan, ont été arrêtées en Arabie saoudite avec d’autres militants.
Il s’agit en l’occurrence de Loujain al-Hathloul, Iman al-Nafjan et Aziza al-Yousef.

Loujain al-Hathloul

Alors que ces dernières ont fait il y a déjà quelques temps campagne contre l’interdiction de conduire des femmes et finalement obtenu, sous certaines conditions, gain de cause, plusieurs ont été selon le New York Times, arrêtées alors qu’elles étaient en train d’ouvrir des centres d’accueil pour femmes victimes de violence.

Détenues injustement depuis leur arrestation, elles feraient l’objet de tortures intolérables.

Bien que les femmes saoudiennes soient autorisées à conduire depuis le 21 juin 2018, ces militantes courageuses, sont aujourd’hui accusées publiquement de représenter une menace pour la sécurité nationale. Elles risquent jusqu’à 20 ans de prison.

Leur crime est d’avoir demandé pacifiquement, non seulement le droit de conduire, mais aussi l’abolition de la tutelle masculine.
En effet, les Saoudiennes sont considérées comme mineures, leur vie durant.

Elles ne peuvent pas quitter leur foyer, conduire une auto, prendre le transport en commun, aller à l’école, à l’université, au marché, au travail, se marier ou divorcer sans l’autorisation d’un tuteur, qu’il s’agisse du père ou du mari.

C’est contre cette discrimination juridique et sociale que luttent les Saoudiennes comme Loujain, qui projetait avec d’autres femmes la création d’un fond d’aides pour les victimes de violence­­­s conjugales et familiales.

Les Nations Unies ont demandé à l’Arabie saoudite la libération des militantes détenues dans des conditions scandaleuses.

Des informations publiées par Amnesty International et Human Rights Watch soutiennent également les actions menées en faveur de la protection des droits de l’homme.
Une pétition lancée par Women’s March Global a recueilli plus de 246 000 signatures jusqu’à présent.

Cette organisation a rapporté, le 1er mars dernier, que le procès de Loujain al-Hathloul et celui des autres militantes devraient se tenir prochainement.

Loujain al-Hathloul que l’on voit sur la photo ci-dessous au volant d’une voiture, se réjouissait légitimement à l’époque d’avoir obtenu que les femmes saoudiennes puissent à l’instar des hommes conduire une automobile. Une démarche qui lui avait valu d’être arrêtée et emprisonnée en 2013, pendant plus de 70 jours, sans autres formes de procès.

Les affaires en question ne peuvent donc être passées sous silence !

Women e-life, webmagazine féminin conservera les yeux ouvert sur le monde pour dénoncer le caractère intolérable de situations dont se trouvent être entre autres victimes des femmes.
Le témoignage de Negzzia, Iranienne, est consultable ci-dessous.

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