CROISSANCE DES SALAIRES ET INEGALITES SALARIALES HOMMES-FEMMES A TRAVERS LE MONDE, l’O.I.T S’INTERESSE A LA QUESTION

Alors que l’Organisation Internationale du Travail (OIT) fête cette année son 100e anniversaire, il convient tout d’abord de rappeler la mission de cette agence spécialisée créée en 1919 par l’ONU.

Elle consiste en effet à rassembler gouvernements, employeurs et travailleurs de ses États-membres dans le cadre d’une institution tripartite, en vue d’une action commune pour promouvoir les droits au travail, encourager la création d’emplois décents, développer la protection sociale et renforcer le dialogue social dans le domaine du travail.

La publication très récente par l’OIT d’un rapport concernant la croissance des salaires dans le monde qui fait notamment l’objet d’une analyse approfondie des facteurs contribuant aux écarts salariaux entre hommes et femmes et les solutions à mettre en œuvre pour pallier cette situation, mérite qu’on s’y arrête.

Mais avant d’en venir à ce point précis, il est utile de préciser que c’est à partir des données d’enquêtes sur les salaires provenant de 64 pays qui ensemble représentent la répartition des rémunérations d’environ 75% des salariés du monde qu’il a été possible d’étudier plusieurs phénomènes.

Car les précisions apportées dans la chronique audio au sujet de la disparité salariale observée entre hommes et femmes, nécessitent de revenir en préambule sur un certain nombre d’informations relatives à la situation générale de l’univers du travail contenues dans ledit rapport.

On apprend ainsi qu’en 2017, non seulement la croissance des salaires dans le monde a été globalement plus faible qu’en 2016, mais qu’elle est tombée à son taux le plus bas depuis 2008, restant bien inférieure aux niveaux atteints avant la crise financière.

Une situation constatée en France en Allemagne mais aussi aux Etats-Unis, sachant que l’Espagne et l’Italie ont pour leur part enregistré une baisse des salaires réels. En revanche, en Europe orientale, la croissance des salaires a repris après avoir chuté en 2015.

Seuls les travailleurs d’Asie et du Pacifique ont bénéficié de la plus forte croissance des salaires réels, toutes régions confondues, pendant la période 2016-2017.

En Afrique où c’était la première fois que des données sur les salaires étaient collectées pour un nombre important de pays, les salaires réels semblent également avoir été orientés à la baisse. Une tendance qui s’explique en raison des informations fournies par l’Egypte et le Nigéria, deux pays qui influent fortement sur la moyenne régionale pondérée.

Au-delà des grandes tendances, la chronique audio se focalisera sur les écarts salariaux entre hommes et femmes, le rapport des ODD basé sur les données provenant de 73 pays qui représentent à peu près 80% des travailleurs du monde montrant que l’écart salarial médian est à l’échelle mondiale d’environ 16%, des différences notables apparaissant selon les pays.

Parmi les pays à revenu élevé, c’est en Suède que l’on constate l’inégalité salariale la plus faible et au Chili la plus forte.

Parmi les pays à revenu faible ou intermédiaire, ce sont l’Afrique du sud et la Namibie qui connaissent l’inégalité salariale la plus marquée, et l’Arménie et la Mongolie la moins marquée.

Photo: La Charente Libre

Quelles sont les causes qui expliquent l’écart salarial entre hommes et femmes ?

Ces différences de rémunérations sont elles explicables et selon quels critères se trouvent elles ancrées au sein du monde du travail dans les pays développés comme émergents ?

Quelles solutions sont envisageables pour parvenir à une égalité salariale entre hommes et femmes ?

Autant de questions qui restent posées en ce début de XXIe siècle, et imposent que soient prises en considération des propositions de solutions visant à remédier au problème d’inégalité salariale.

La chronique audio consultable à l’aide du player figurant ci-dessous vous en dit plus, en moins de 5 minutes.


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